Vous êtes ici
[Dossier #1] L'entreprise au coeur du continuum Formation - Recherche - Transfert
Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, exercent un impact fort sur l’innovation et le développement économique de leur territoire, auxquels ils contribuent via leur mission de formation bien sûr, mais pas seulement.
La recherche se développe, au travers du soutien de programmes nationaux, européens et internationaux. Bordeaux INP par exemple, peut se vanter de jouir d’une recherche d’excellence, portée par 90% de ses enseignants-chercheurs au sein de 10 laboratoires de recherche, de laboratoires internationaux associés, de LabEx et EquipEx…
Au delà de ces missions fondamentales, Bordeaux INP a donné une place importante au transfert de technologie. Ce dispositif proche des entreprises, constitue un véritable relais entre le monde socio-économique, la recherche et l’enseignement.
L’innovation au cœur de la stratégie de développement de Bordeaux INP
La politique de développement de Bordeaux INP est caractérisée par un lien très fort avec le monde socio-économique. En plaçant le transfert de technologie et l’innovation au cœur de sa stratégie, l’établissement affirme son expertise scientifique et technologique dans de nombreux domaines.
Cette proximité se traduit notamment par une collaboration accrue avec les industriels qui participent aux organes de décision de l’établissement, qui s’investissent dans la formation de nos étudiants, offrent leur expertise sur des projets de fin d’études, viennent à la rencontre de nos étudiants lors des forums et des journées métiers… Tant d’actions qui placent l’entreprise et la réalité du monde professionnel au cœur du cursus de nos étudiants.
Cette relation est réciproque et se concrétise via l’hébergement d’une trentaine d’entreprises et structures de transfert au sein des écoles de Bordeaux INP, leur permettant ainsi de bénéficier de leurs nombreux atouts. Les structures hébergées profitent notamment de services innovants et de ressources matérielles performantes. Aujourd’hui, à Bordeaux INP, près de 6000m² sont consacrés au transfert de technologie.
145
contrats de collaboration1
40
accords de consortium2
6000m²
consacrés au transfert de technologie
30
entreprises et structures hébergées
1 Signés en 2015 / Contrats de collaboration : Contrat bipartite permettant de définir le périmètre d'un projet, les apports respectifs et les modalités du partenariat
2 Signés en 2015 /Accord de consortium : Accords permettant de définir les règles de collaboration entre les partenaires du programme
Des interactions nombreuses, tant au niveau de la formation que de la recherche et du transfert
De par leur immersion au cœur des écoles de Bordeaux INP, les structures hébergées bénéficient d’un environnement dynamique, favorisant leur réussite et leur développement. Les écoles veillent au mélange volontaire des activités des entreprises, avec la formation et la recherche.
Un bilan, mené par Eric Kerhervé, auprès des structures hébergées à l’ENSEIRB-MATMECA, répertorie toutes ces interactions. Sur 10 d’entre elles, la totalité affirme avoir des interactions avec l’offre de formation de l’école, que ce soit via le recrutement de stagiaires, en intervenants auprès des étudiants ou en participant notamment à la mise en place de nouvelles options. 9 d’entre elles indiquent qu’elles ont travaillé ou projettent de construire des projets avec EirLab1. Enfin, on peut également souligner que toutes ces structures collaborent entre elles et développent des relations étroites avec les laboratoires, là encore au travers de projets communs. Excelerate Systems et Cogniteev participent, par exemple, au projet LSD (« Labs in the Sky with Data » , plateforme Big Data et Cloud Open Source) en interaction avec le LABRI.
1EirLab : FabLab de l'ENSEIRB-MATMECA - Bordeaux INP
3 questions à Eric Kerhervé, Directeur de la Recherche et du Transfert à l’ENSEIRB-MATMECA - Bordeaux INP
Quels sont les enjeux liés à l’hébergement de structures au sein de Bordeaux INP ?
L’objectif est de s’inscrire dans l’écosystème de l’école, en cohérence avec les formations proposées, pour qu’elles puissent notamment participer aux enseignements, à la recherche, développer des coopérations avec le FabLab ou les autres entreprises hébergées.
C’est une relation gagnant-gagnant. Les entreprises et structures de transfert sont à la disposition des étudiants de l’école et leur apportent leur expérience en termes d’entrepreneuriat. Quant à l’école, elle est à la disposition des entreprises, leur offrant son expertise scientifique et technologique.
Du point de vue de ces structures, quel est l’intérêt d’être hébergées au sein de Bordeaux INP ?
Elles sont au cœur de nos filières d’ingénieurs et bénéficient donc de « têtes bien faites » disponibles et facilement accessibles. Elles peuvent intervenir dans le cadre de projets ou de stages mais aussi via les enseignements. Elles peuvent également bénéficier de l’appui de la junior entreprise, qui apporte à certaines structures des compétences qu’elles n’ont pas en interne et dont elles ont besoin pour développer une part de leur activité.
Elles ont également la possibilité de monter des projets en collaboration avec les laboratoires dont Bordeaux INP est co-tutelle ou avec d’autres entreprises hébergées. Le fait que l’ENSEIRB-MATMECA dispose d’un FabLab est également un atout majeur. Cet outil pédagogique tourné vers l’innovation permet aux entreprises de développer des produits ou services, faisant ainsi intervenir des enseignants-chercheurs, des étudiants, d’autres entreprises… Les coopérations sont nombreuses !
D’ici 10 ans, comment voyez-vous l’évolution des relations entre les structures hébergées et nos formations ?
Actuellement, nos locaux sont occupés en totalité, ce qui représente près de 500m². Les entreprises et structures de transfert que nous hébergeons aujourd’hui sont nouvellement créées, donc très jeunes. L’objectif est qu’elles se développent, qu’elles grandissent et aillent vers des locaux adaptés à leurs croissances. Il y a donc un turn-over inhérent au modèle que nous avons mis en place, ce qui crée un véritable dynamisme. Cette diversité va être très bénéfique.
Je pense que l’évolution tiendra surtout à une utilisation plus soutenue du FabLab et au développement des collaborations entre les entreprises.